COMMENT GÉRER UN ENFANT DIFFICILE

COMMENT GÉRER UN ENFANT DIFFICILE

Il faut d’abord comprendre qu’un enfant ne fait rien pour vous embêter, quoi qu’il fasse, c’est comme un appel au secours. Il ne sait pas comment faire pour vous faire comprendre un malaise qu’il ressent.

Evolution des habitudes

Il y a deux ou trois générations, les enfants n’avaient pas le droit de prendre la parole comme ils le désiraient et encore moins à table (ils n’y pensaient même pas), certains vouvoyaient même leurs parents, ce n’est pas si vieux. Donc ces quelques dizaines d’années ont vu évoluer les mœurs et on ne pourrait ou ne voudrait pas revenir aux temps où les femmes n’avaient pas le droit d’ouvrir un compte en banque, seule, ou devaient avoir le consentement d’un père ou frère pour pouvoir travailler.

Et je ne vous parle même pas de l’évolution sexuelle et sociétale! Cette évolution des habitudes impacte aussi la vie et le développement des enfants. Dans une société où il faut rester tout le temps calme et posé, où est la place de l’enfant ?

Dans un environnement trop contraignant, l’enfant a besoin de faire exploser les limites, de vivre. L’hyperactivité, par exemple, n’existe pas en Afrique, elle n’existe que dans les pays développés ! En Afrique les enfants ont la place « intellectuelle », de jouer, de faire leurs expériences, de courir, de faire du bruit, de jouer avec les copains.

Dans les pays développés, on les met devant la télévision ou avec une console dans les mains et les enfants se développent tous seuls dans un monde virtuel, ce qui d’ailleurs les font confondre la réalité et l’imaginaire (qui n’est en plus, pas le leur) ! Ils ne savent plus jouer et laisser leur imagination créer des mondes à eux.

Prendre le temps d’écouter son enfant

Nos vies aujourd’hui ne sont pas simples, il nous faut jongler entre tout, nous sommes complétement éparpillés, nous avons de moins en moins de temps à consacrer pour nous et notre famille.

Nous avons « la tête dans le guidon », passez-moi l’expression, trop de stress et cet enfant qui n’est pas assez « facile » pour notre façon de vivre, notre société. Pas facile! Quelle est la demande réelle de l’enfant, c’est de passer plus de temps avec ses parents, sentir qu’il est important à leurs yeux, sentir qu’il existe dans leur cœur.

Mais comment faire quand il y a des frères et sœurs, le travail, la maison à entretenir, les courses…

Prendre du temps avec un enfant, ne veut pas dire 36 heures, mais 5 mn chaque jour, ce n’est rien 5 mn, dans un esprit de sécurité et de bienveillance, et on peut loger 5 petites minutes dans notre emploi du temps. 5 mn, rien que pour lui, exclusives et pleinement vécues.

Dire aux autres enfants qu’ils auront aussi 5 mn « que » pour chacun d’eux.

Pendant ce temps éloignez les téléphones, écrans et télévisions, l’enfant pris en compte, comprendra que c’est SON temps à lui, SA place.

Il aura alors le sentiment d’être respecté, d’être écouté. 5 mn pour parler de l’école, de ses copains ou de ses amoureux(ses), peu importe, ou pour jouer un peu avec lui. Prendre la parole de l’enfant au sérieux car il vous parlera de ce qu’il se passe dans son cœur, c’est une grande preuve de confiance et il a besoin de votre aide. Au début ce sera un peu dur, mais en prenant l’habitude de s’exprimer, l’enfant se livrera de plus en plus facilement.


En tant que parents, il faut absolument garder une bienveillance et une empathie à toute épreuve. Ne jamais se moquer des sentiments d’un enfant. Laisser la parole libre. Ce qui lui permettra, quand il sera grand de pouvoir formuler clairement ses désirs, ses peurs, ses sentiments, ses doutes.

Se focaliser sur le bien-être de sa famille

Quoi que vous fassiez est dans un seul but (notion très importante), celui du bien-être de votre enfant, de votre famille.

C’est-à-dire que vous pouvez faire 3 pas en avant et 15 en arrière, aller à droite, à gauche, essayer plein de choses, peu importe, votre but est que cet enfant qui est dur se sente mieux. Je vous promets ça marche.

Du moment qu’il se sentira écouté, il se sentira mieux. Il faut aussi lui faire comprendre avec calme et amour qu’il y a une autre façon de s’exprimer, une autre façon de dire ses doutes ou ses peurs, que vous entendez ce qu’il veut dire mais la manière qu’il a trouvé, peut être améliorée ou complétement changée, c’est un vrai travail qui demande de la bienveillance, de la douceur et beaucoup, beaucoup de patience.

Vous deviendrez le « guide » de votre enfant, vous pouvez aussi utiliser des méthodes de relaxation pour l’enfant puisse se mettre au calme et retrouver sa sérénité intérieure qui lui manque, qu’il a perdu ou dans certains cas jamais eue.

Certains enfants peuvent tyranniser leurs parents, à force nous ne réagissons plus à ce que fait l’enfant aujourd’hui mais aujourd’hui, en y ajoutant hier, en y ajoutant avant-hier, en y ajoutant avant-avant-hier….

Petite astuce pour vous : la technique de la page blanche.

Chaque matin avant de mettre le pied parterre, imaginez une page toute griffonnée en noir, représentant les événements de la veille, et faite-la passer dans une sorte de machine qui efface tout, et vous rend la feuille toute blanche, immaculée, impeccable.

Cette simple image mentale vous permettra de vous décharger de tout ce qui s’est passé la veille tout en n’ayant plus peur du lendemain. Cela prend à peu près deux secondes, vous passerez ainsi une journée plus légère.

Carpe Diem, Carpe Horam (cueille le jour, cueille l’heure) on ne peut agir que sur le jour même, tout en préparant le futur et tout faire aujourd’hui pour qu’il soit meilleur. Vos trois mots clef sont bienveillance, patience et persévérance.

Je sais ce n’est pas facile mais ça fonctionne, en tant que parents il faut démarrer une spirale positive et les enfants suivront sans aucun problème.